Lien vers le site géolocalisé

Lien vers le site de la Collection Bofaar

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Collection Bofaar
À un vendeur occasionnel, un site permanent

En étroite collaboration avec Azize Mama, connaisseur et vendeur d’art africain, j’ai créé un site internet relié via un QR code à l’emplacement n°424 sur la place du jeu de Balle. C’est à cet emplacement que s’installe, deux jours par semaine, Azize pour vendre ses objets d’art.

Préalablement à la création du site, nous avons choisi un échantillon de 15 objets représentatifs de la collection et procédé à une double documentation. Par une édition, tout d’abord, permettant de maquetter le contenu d’un futur site internet, puis dans un deuxième temps, par ledit site ; site officiel de la Collection  BOFAAR – Galerie du 424. À un vendeur occasionnel, un lieu de vente permanent.

Pour éviter toute confusion, je précise qu’il ne s’agit pas créer un site commercial pour une boutique ou une marque existante. Azize est un vendeur dit ”volant” qui s’installe occasionnellement, tout comme les autres échoppiers, pour une demi-journée de vente. Le QR code placé à son emplacement occasionnel, à-même les pavés de la place, relié à un site internet lui permanent, me semble revêtir d’un caractère sensible et artistique.

Le site prend la forme classique et banalisée d’une plateforme d’e-commerce comme Internet en compte des milliers mais c’est le contenu qui apporte toute sa singularité et sa sincérité à la démarche.  En effet, les différents textes présents sur le site sont issus d’explications orales transcrites à l’écrit puis légèrement ajustées de façon à convenir au registre écrit. Ce style d’écriture hybride est donc à considérer comme une troisième voix, empruntant à nos usages respectifs de la langue, tantôt celui de l’oralité, tantôt celui de la rédaction. Il veut aussi se rapprocher d’un discours plus authentique sur les objets africains qui ne répondent pas à la même tradition que les œuvres d’art européennes et à qui pourtant la logique d’appréciation occidentale appose si souvent le qualificatif « d’art ».

En ce sens, la Collection Peyipawouo Mama se définit avec humour sous le qualificatif de BOFAAR (Beaux Objets Faits à la main, Anciens mais pas très, d’Afrique de l’Ouest, Renseignements gratuits) en réaction aux dénominations traditionnelles prêtées aux objets africains telles que art primitif, art tribal, art premier et selon une approche plus spontanée et plus fidèle à la nature des objets.

Mon souhait serait qu’une fois le projet terminé Azize puisse prendre en main le site internet et l’alimenter de façon autonome. Voilà la raison pour laquelle nous avons opté pour la création d’un site via le CMS WordPress, dans lequel la navigation est plus intuitive et ne nécessite pas l’écriture de code.

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La Petite cuillère

Les modifications sont-elles toujours présentes ? (lien vers le site)

 

La cuillère à café ou petite cuillère est un ustensile de table (table de chevet, table basse, table à dessert, table de tennis, table à poncer) servant à remuer le sucre (blanc, de canne, raffiné, bio, industriel, sucrant, non-sucré, de glace) ou tout autre produit sucrant (sable miellé, ciment au sirot, amidon torréfié) a se présentant sous forme de poudre ou de liquide, dans un petit récipient (tasse, tasse à thé, tasse à café, tasse « best mum » tasse, « bonne journée, tasse « oh mon bon café du matin », mug, bol, bolinette, tassinette, mugintette) rempli d’une boisson généralement chaude (café, thé, chocolat, lait, vin chaud, l’eau, jus de pomme, jus d’orange, jus de carotte, jus de goyave, jus de topinambour, jus de chou – chou fleur – chou rave – chou de Bruxelles – chou chinois- ou du yaourt – yaourt de brebis, yaourt de vache, yaourt de chèvre, yaourt passé, yaourt brassé, yaourt grec, yaourt luxembourgoies) afin d’en faciliter la dissolution ou pour accélérer le refroidissement. Très voisine en forme et taille, elle se substitue aussi volontiers à la cuillère à dessert. A ne pas confondre néanmoins, toute confusion altèrant le goût du liquide contenu.

L’eau déteste les instants qui s’allongent (version 1)

Des volutes humides et aériennes, les reflets lumineux de quelques gouttes, de la pluie en graines, un plongeon au cœur de l’ébullition, un écran lumineux sur le monde, la fonte des glaces, de la lumière de verre, un paysage de buée, une mise au point hésitante, deux scènes en une, le grand saut, l’évaporation sur le vif.

L’eau est un élément multiple. Elle se transforme sans cesse et à chacune de ses nouvelles formes, réinvente son rapport au monde. Elle se faufile, s’accroche, glisse, s’échappe, s’envole. Sous ses différents états, elle questionne la matière et ses formes. La vapeur aveugle, la buée opacifie, le liquide reflète, la glace prend forme. D’entre toute, l’interaction la plus fascinante entre l’eau et son environnement est celle qu’elle entretient avec la lumière, jouant tantôt avec elle le rôle d’un prisme, d’un catalyseur, d’une lentille ou d’un écran.

L’eau est élément paradoxal : à la fois stable et très changeant. Si elle est fuyante dans l’espace elle l’est aussi dans le temps. Parfois quelques secondes suffisent pour qu’elle passe d’un état à l’autre. Capter ces transformations relève presque de l’accidentel. Car l’eau déteste les instants qui s’allongent.